Karigan G’ladheon - Costume inspiré par la saga Cavalier Vert / Costume inspired by the Green Rider saga
Karigan G’ladheon : Costume inspiré par la saga Cavalier Vert / Costume inspired by the Green Rider saga
Comme je l’ai dit précédemment, je me suis inspirée de deux tenues décrites dans le tome 3 de la saga (voir l’article précédent). J’avais donc pour contrainte l’utilisation d’un velours vert, des broderies dorées, des feuilles, ainsi que des manches à crevés. Le reste de la silhouette évoquait le XVIIIe siècle.
In my previous post I told you about my costume project inspired by an outfit worn by Karigan G’ladheon, the heroine of the Green Rider saga by Kristen Britain.
As I said before, I was inspired by two outfits described in volume 3 of the saga (see the previous article). So I was constrained to use green velvet, gold embroidery, leaves, as well as slash sleeves. The rest of the silhouette evoked the 18th Century.
Maquette / Costume drawing |
Sous-vêtements / Undergarments |
La jupe
The
skirt
J’ai découvert les "plis tuyaux d’orgue" ("Cartridge pleats" en anglais) dans un livre de costumes Renaissance (et j’en ai vu sur la tenue traditionnelle alsacienne que ma mère avait réalisée pour moi quand j’étais pré-adolescente). J’ai trouvé le principe assez simple à appréhender (pour schématiser, cela fait penser à un accordéon) et le résultat élégant. J’ai donc assemblé trois hauteurs de jupe en un cercle avant de passer tout autour trois rangées de fil épais les unes sous les autres pour plisser la jupe et attacher la jupe à une ceinture. Ma jupe a une envergure de 4m50.
I discovered the "Cartridge pleats" in a Renaissance costume book (and I saw them on the traditional Alsatian outfit that my mother had made for me when I was teenager). I found the principle quite easy to grasp (to put it simply, it makes you think of an accordion) and the result elegant. So I assembled three skirt heights into a circle before running three rows of thick thread all around, one under the other to pleat the skirt and tie the skirt to a belt. My skirt has a width of 4.50m.
Le corsage
The bodice
Pour réaliser mon patron, je me suis servie de la théorie de Creating Historical Clothes d’Elizabeth Friendship. Cependant, je ne sais pas si cela est dû à de mauvaises explications dans le livre (j’ai du même auteur un livre pour les costumes hommes et, à part une coquille dans les explications pour réaliser le patron d’une pièce, je n’ai pas de problèmes) ou si mes courbes sont plus prononcées que ce sur quoi se basait l’auteure en rédigeant ses instructions, toujours est-il que j’ai dû refaire ce patron (avec les toiles qui vont avec) à quatre reprises. J’ai aussi fait des modifications pour que l’ouverture soit asymétrique.
Finalement, le corsage
est composé de trois épaisseurs de tissu : le velours vert sapin pour le
dessus, de la toile tailleur pour la triplure et de la popeline couleur kaki
ainsi que du coton vert pour la doublure.
Comme au XVIIIe siècle,
j’ai placé des baleines au niveau des coutures de la doublure en me basant sur
des instructions de Pattern of Fashion c.1660-1860 de Janet Arnold. Les
baleines ne se voient pas de l’extérieur et j’ai solidarisé l’extérieur et
l’intérieur à l’aide de points cousus à la main.
Le bas du dos forme une pointe qui repose sur le faux-cul comme sur les robes à la polonaise.
As in the 18th Century, I
placed bones at the seams of the lining based on instructions from Pattern
of Fashion c.1660-1860 by Janet Arnold. The bones can't be seen from the
outside and I've joined the outside and the inside together with hand-sewn
stitches.
Finitions
Finishings
Pour la jupe, l’ourlet est réalisé à la main et des points de chausson et des points glissés faits main maintiennent les différentes coutures ouvertes. Les deux parties de la ceinture et la jupe sont maintenues ensemble par des coutures main et au niveau des ouvertures sur les côtés une bride sécurise l’ouverture.
For the skirt, the hem is handsewn, and handmade catch stiches and stem stitches keep the various seams open. The two parts of the belt and the skirt are held together by hand stitching and at the side openings a loop secures the opening.
Le dessus et la doublure/triplure étant séparés, je les ai solidarisés au niveau des différentes coutures du dos à l’aide de points main.
Ensuite, m’inspirant de tenues de la fin du XIXe siècle, j’ai cousu une bande de biais en coton vert le long du haut et du bas du corsage avant de rabattre 1cm de couture et de faire des points d’ourlet sur la doublure.
The top and the lining / interlining being separated, I joined them together at the different back seams using hand stitches.
Then, taking inspiration from outfits from the end of the 19th Century, I sewed a strip of green cotton bias along the top and bottom of the bodice before casting off 1cm of seam and hemstitching on the lining.
Corsage des années 1880 de la collection de Historical Sewing / 1880s bodice from the personal collection of Historical Sewing |
L’ornementation
The embellishment
Régulièrement, quand on voit des feuilles et autres fleurs en tissu sur les vêtements, on constate qu’elles sont simplement découpées. Pour ma part, j’avais peur que mes feuilles s’abiment très vite, d’autant plus que le tissu patchwork s’effilochait beaucoup… et ne parlons pas du lamé ! J’ai décidé de les protéger avec du fil. J’ai donc réalisé mes feuilles en plusieurs étapes. J’aime beaucoup les feuilles de lierre (et c’était à peu près les seules feuilles encore vertes et non tombées en plein hiver), alors j’en ai cueilli plusieurs avec des formes et des tailles différentes dans mon jardin. Je les ai retracées sur du carton pour avoir des gabarits à reporter sur mes tissus.
Les broderies sont réalisées au point de tige et au point lancé pour les parties plus épaisses.
The embroidery is done in stem stitch and satin stitch for thicker parts.
Une fois cela fait, j’ai mis une nouvelle fois mon costume sur mannequin pour prendre du recul sur le travail fait. C’est là que je me suis rendue compte qu’il manquait quelque chose à mon goût. J’ai alors décidé d’ajouter des perles en verre dorées de deux tailles différentes et de les broder pour faire comme s’il y avait des grappes de fleurs (un peu comme des muscaris) au bout des branches. Il y a en tout environ 3130 perles brodées sur la robe. (46 irisées, environ 515 en forme de goutte dorée et environ 2570 de rocaille dorée)
Once that was done, I put my costume on the mannequin once again to get an overview of the job being done. That's when I realized that something was missing for my taste. So I decided to add golden glass beads of two different sizes and embroider them to make it look like there were bunches of flowers (as muscari) at the end of the branches. There are a total of approximately 3130 beads embroidered on the dress. (46 iridescent, about 515 in golden drop shape and about 2570 in golden rocaille beads)
La réalisation de la jupe sans la décoration : 15h45 ; celle du corsage : 33h50 (dont 5h pour les 17m de passepoil) ; réaliser les 123 feuilles a demandé 23h25.
Quant à l’ornementation du costume, il a fallu 141h40 de travail : 17h15 pour le corsage (dont 4h40 pour le perlage) et 124h30 pour la jupe (dont 65h "rien que" pour les perles)
(Le velours étant épais, le lamé fragile et le fil à broder métallique s’usant plus vite que du classique en coton, réaliser ce costume avec d’autres matières demanderait certainement moins de temps que dans ces conditions)
The making of the skirt without the decoration: 15h45; for the bodice: 33h50 (including 5h for the 17m of piping); completing the 123 sheets took 23h25.
As for the costume ornamentation, it took 141h40 of work: 17h15 for the bodice (including 4h40 for the beading) and 124h30 for the skirt (including 65h "just" for the beads)
(The velvet being thick, the lamé fragile and the metallic embroidery thread wearing out faster than the classic cotton, making this costume with other materials would certainly take less time than under these conditions)
Sources :
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